Le Grand Théâtre de Tours est, à bien des égards, une version miniature du Palais Garnier de Paris. Son implantation marque une rupture architecturale avec la dimension des commerces de la rue de la Scellerie. Je passais tous les jours devant pour aller au lycée. J'ai toujours aimé la couleur du pourtour des portes et des fenêtres. Aussi loin que je me souvienne, l'Opéra a éternellement revêtu ce « vieux rose ». Il y a bien eu des tentatives de restauration mais jamais rien de pérenne. On a essayé de lui attribuer la couleur rouge des fauteuils d'orchestre. Rien n'y a fait. Le bâtiment chercherait-il à faire passer un message ? Si je pouvais parler à sa place, je dirais qu'il assume son âge avancé et qu'il ne souhaite pas être faussement rajeuni. Il porte à merveille son Rose Opéra.